L’histoire de la kinésithérapie
Dans le monde
La kinésithérapie ou thérapie par le mouvement trouve son origine dans l’Antiquité. Dès 2700 avant J.C, en chine, le « king fu », fait appel à la gymnastique et au contrôle de la respiration en fonction des symptômes ressentis et des maladies. Alors que, le « Qi-Gong » et le « Tai-chi », gymnastiques lentes et douces issues de la médecine traditionnelle chinoise, cherchent l’harmonisation entre énergie vitale, corps et esprit à travers les mouvements.
En Inde, vers 1600 av. J-C, les massages s’utilisent comme des outils thérapeutiques notamment avec l’Ayurveda. En effet, la médecine traditionnelle indienne, l’Ayurveda, utilise les massages pour reconnecter l’homme à son corps. Mais aussi, pour prévenir toute affection qui altérerait son bien-être.
En occident, la pratique apparaît à l’époque gréco-romaine dans les palestres*. Entre le IVe et le Ve siècle av. J-C, Heridicos de Sélymbria et Hippocrate, recommandent la gymnastique médicale et les massages pour la préparation des jeunes athlètes.
La renaissance
Ayant perdu tout intérêt au Moyen-Âge, la thérapie manuelle refait son apparition à la Renaissance. À partir de là, Symphorien Champier et Ambroise Paré ouvrent la voie scientifique de la rééducation par le mouvement. Puis, l’Italien Giovanni Alfonso Borelli intègre la notion de proportionnalité entre la force et la structure du muscle. Tandis que l’Allemand Friedrich Hoffmann distingue, le mouvement passif et le mouvement actif en gymnastique médicale. C’est une chose qu’il décrit dans son traité de médecine.
Ensuite, Nicolas Andry de Boisregard, doyen de la Faculté de paris publie un ouvrage ou les exercices physiques sont détaillés. Puis, en 1770, alors chirurgien des armées de Napoléon, Joseph Clément Tissot présente les applications thérapeutiques de la gymnastique.
C’est ainsi qu’au début du 19e siècle, le suédois Pehr Henrik Ling crée une méthode proche de la gymnastique (massage suédois). Le but est d’aider les sportifs à récupérer plus vite et à réduire les contraintes musculaires dues à des efforts répétés et intensifs, tels que les crampes et les courbatures. De ce fait, il est considéré comme le père de la masso-kinésithérapie. À partir de 1837, les élèves de l’Institut central de gymnastique, à Stockholm, reçoivent leur diplôme de médecin-gymnaste.
En France
En France, lors de la guerre de 1914-1918, tandis que le nombre de blessés augmente considérablement, des centres spécialisés vont regrouper différentes techniques et procédés en physiothérapie apparue depuis 1890. Le service de santé des armées regroupe, donc, les techniques de physiothérapie et les utilise pour la récupération et la rééducation des blessés. Cependant, face au manque de main-d’œuvre médicale, l’état autorise le recrutement des blessés inaptes au combat. Ces derniers seront formés, sur le tas en quinze jours.
À la fin de la guerre, en 1922, la profession d’infirmier devient le Brevet de Capacité professionnelle. De là, en 1924 le diplôme d’État d’infirmier-masseur voit le jour, et celui d’infirmier-masseur aveugle en 1926. Ces diplômes proposeront des enseignements pratiques et théoriques sur : le massage, l’orthopédie, la rééducation motrice, la mécanothérapie, la gymnastique, la kinésithérapie, hydrothérapie et la physiothérapie.
Après la guerre seconde guerre mondiale, en 1946, le diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute, remplace celui d’infirmier-masseur et gymnastes médicaux.
Ainsi, le diplôme est réglementé et l’ordre des masseurs kinésithérapeutes est institué par la loi de santé publique du 9 août 2004. Depuis 2015, le cursus est de 5 ans après le baccalauréat, pour la formation de masso-kinésithérapie et reconnu au RNCP (Répertoire National de la Certification Professionnelle) de niveau 1 en 2017.
Finalement le 26 janvier 2016, la kinésithérapie est redéfinie par « la promotion de la santé, la prévention, le diagnostic kinésithérapique et le traitement des troubles du mouvement ou de la mobilité de la personne, et des insuffisances ou la détérioration des capacités fonctionnelles. »
Qu’est-ce que la kinésithérapie ?
La kinésithérapie nous vient du grec Kinêsis (mouvement) et Therapeuein (soigner), et signifie traitement par le mouvement.
C’est donc, une spécialité paramédicale qui afin d’améliorer la qualité de vie des patients, va utiliser les mouvements actifs tels que la gymnastique médicale, et les mouvements passifs comme les massages et les mobilisations. Elle est d’ordre préventive et thérapeutique et concerne aussi bien le squelette que les fonctions de l’organisme, dont la respiration, notamment.
Elle a pour but de soigner ou de redonner sa fonctionnalité à un membre, que ce soit de notre appareil musculo-squelettique (la gestuelle) ou des systèmes circulatoires (systèmes veineux, lymphatiques, respiratoires, ou intestinaux).
Afin d’aider le patient à progresser dans son processus de guérison, le kinésithérapeute peut également s’aider d’agents physiques, tels que les vibrations, le courant électrique, infrarouge, la chaleur ou le froid (physiothérapie). Ou encore de matériels, comme le vélo, l’appareillage, les systèmes de suspensions, la piscine…
Ainsi, la discipline comprend la rééducation de presque toutes les pathologies médicales et appartient au corps de métier des rééducateurs. Cela au même titre que les ergothérapeutes, orthophonistes, neuropsychologues, psychomotriciens, orthoptistes et pédicure-podologues.
La technique des mouvements actifs
Grâce à cette technique, le patient est lui-même acteur de sa guérison. Pour cela, le praticien lui indique des exercices manuels et musculaires, afin de faciliter sa rééducation. Elle a pour objectif le renforcement de la musculature et permettre une meilleure mobilisation des articulations. Parfois, ce travail peut se faire à l’aide d’appareils, de poids ou dans une piscine.
La technique des mouvements passifs
La technique se compose donc de massages, de mobilisation des articulations par tractions, d’étirements musculaires. On utilise, alors, ces techniques pour rendre leur élasticité aux muscles et favoriser la mobilité des articulations. Mais on peut dans certains cas, l’utilisée pour faire disparaître la raideur ou la déformation de certains membres.
La kinésithérapie respiratoire globale
Cette technique qui sert désencombrement du nez et des bronches pour évacuer les sécrétions qui empêche la respiration. Par
La kinésithérapie respiratoire chez l’enfant
Différentes techniques existent afin de désencombrer les bronches chez l’enfant. C’est pourquoi la kinésithérapie respiratoire n’est pas systématique et n’est utilisée uniquement si l’état de l’enfant le nécessite. C’est pourquoi ce n’est pas un traitement de premier recours, mais de second recours. Ces techniques utilisées dans le cas d’une kinésithérapie sont les suivantes :
- Désencombrements des voies aériennes supérieures
Avant toute intervention, les sécrétions présentes dans les voies aériennes sont évacuées par un lavage au sérum physiologique ou autre produit. Puis, le kinésithérapeute utilise la technique rhinopharyngée rétrograde. Pour cela, en maintenant fermé la bouche de l’enfant, il appuie au niveau des maxillaires inférieur, obligeant une inspiration nasale qui entraîne les sécrétions vers le pharynx. Ensuite, par antépulsion pharyngo-buccal, les sécrétions sont expulsées par la bouche, en empêchant leur déglutition.
- Le désencombrement bronchique
Il se réalise par le biais de la technique d’accélération du flux respiratoire (ALFE). Donc, par apposition de ses mains, le praticien va provoquer la toux et favoriser l’expectoration. Pour cela il lace une main sur le thorax, qui va enrouler et abaisser les côtes. Tandis que l’autre main sur la partie abdominale va repousser les mucosités. Ainsi, 5 à 10 accélérations successives de flux avec un temps de repos sont nécessaires pour provoquer la toux et le crachat.
- La toux provoquée
Cela consiste à comprimer brusquement la face antérieure de la trachée, à la fin d’une inspiration afin de provoquer la toux. Les mucosités drainées par la toux sont ensuite rejetées en utilisant la technique d’antépulsion pharyngo-buccale expliquer précédemment. Ainsi, cette technique s’utilise chez l’enfant jusqu’à ses 3 ans, car après ils sont capables de tousser seuls.
- La broncho-aspiration
Un aspirateur à mucosités, munies d’une sonde, aspire les sécrétions.
La kinésithérapie respiratoire chez l’adulte
Les techniques utilisées chez les adultes sont sensiblement les mêmes que chez l’enfant, comme :
- Le désencombrement bronchique.
- La ventilation dirigée.
Le spécialiste demande au patient de faire de longues et grandes inspirations et expirations dans des positions différentes (allongé, assis, sur le côté, sur le dos) pour favoriser le drainage des bronches.
- Les vibrations manuelles ou clapping .
Ce sont des percussions de plus ou moins grande intensité réalisée avec la paume des mains au niveau du tronc. Le but est de décoller les sécrétions et de favoriser le désencombrement bronchique.
- La toux provoquée.

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