Faisons un petit rappel anatomique : le cou est formé de 7 vertèbres très fines et mobiles (C1 à C7), soutenues par les muscles.

Cette région joue donc un rôle essentiel dans notre mobilité, mais elle est aussi la plus innervée et fragile du corps.

Qu’est-ce qu’un torticolis ?

Le torticolis correspond à une contraction d’un muscle, au niveau du cou. Le plus souvent il sera sans gravité et s’estompera en quelques heures ou jours. La douleur apparaîtra généralement de manière brutale.

le torticolis douleur au niveau du cou

Pour cette pathologie, le patient pourra :

  • ressentir une douleur au niveau du cou, qui pourra s’étendre à l’épaule, au bras ou au dos
  • avoir un blocage ou des difficultés dans les mouvements (rotation, inclinaison, flexion, extension…)
  • faire des insomnies

Ainsi, tous ces symptômes sont souvent observés au réveil (après une nuit dans une mauvaise position), après un effort, une mauvaise position en journée (ex : au travail devant un ordinateur), un faux mouvement, avec le stress, la fatigue, etc. Lorsque l’on a un torticolis, cela peut être le résultat d’un muscle froissé ou d’un nerf pincé. 

Il existe 2 principaux types torticolis : 

  • ponctuel
  • chronique (torticolis spasmodique)

Cependant en cas de répétition, il est conseillé d’aller consulter, pour un bilan complet ou une recherche de causes plus rares (neurologique ou tumorale).

Attention, en cas d’infection de la gorge ou des dents (pas ou mal soignée), il peut y avoir un gonflement des ganglions du cou, ce qui peut entraîner un torticolis.

Quelles sont les personnes à risque ?

Bien que cette pathologie peut toucher beaucoup de personnes, certaines seront plus à risque tels que :

  • les femmes de plus de 35 ans, ou ayant atteint la ménopause
  • les automobilistes ayant eu un accident avec traumatisme du cou ( “coup du lapin”)
  • les personnes avec des problèmes cervicaux et/ou trapézoïdaux, ou souffrant d’arthrose cervicale.

Quelles sont les complications possibles ?

Même s’il est rare que cette pathologie connaisse des complications, cela peut tout de même arriver. En effet, en cas de récidives ou si la douleur perdure sur une longue durée, cela peut être dû à une cervicalgie chronique. Dans ce cas-là on observe souvent un nerf sortant des cervicales, qui est irrité, ce qui va entraîner les douleurs. Lors d’une complication, on parlera de torticolis spasmodique :

  • il sera permanent
  • la cause est souvent inconnue
  • possibilité d’anomalies dans le système nerveux (contractions musculaires involontaires, spasmes intermittents)
  • touche généralement les personnes de 30 à 50 ans

Toutefois, même si les causes restent difficiles à déterminer, dans certains cas le torticolis spasmodique peut être dû à :

  • une prise de médicament (neuroleptiques par exemple)
  • des séquelles, suite à un accident
  • une maladie neurologique

Que faire en prévention ?

Afin de prendre soin de sa santé, et d’éviter au mieux les torticolis, il existe quelques précautions à prendre telles que :

  • la prise d’oméga 3
  • éviter les sports de combat, certaines danses, la gymnastique rythmique, etc. (ceux qui vont solliciter trop violemment le cou)

Par conséquent, en cas d’arthrose cervicale, il est important de renforcer les muscles du cou et du dos avec des techniques myotensives. Ce sont des étirements musculaires réalisés par les ostéopathes, qui consistent à relâcher les muscles et libérer les tensions (pour retrouver une meilleure mobilité et flexibilité). Cette technique sera alors conseillée aux sportifs (muscles très sollicités), et aux personnes ayant des traumatismes musculaires ou des lésions articulaires vertébrales.

Quels traitements en cas de torticolis ?

Aussi on va distinguer les traitements possibles en cas de torticolis aigu et chronique.

Dans le cas d’un torticolis aigu :

  • du repos
  • de la chaleur localement
  • en cas d’état grippal associé : le traiter
  • aspirine et anti-inflammatoire, qu’on alternera avec des décontractants
  • des corticoïdes

Dans le cas d’un torticolis chronique (en plus des conseils cités au dessus) :

  • lorsque c’est résistant : antidépresseurs et benzodiazépines
  • infiltrations d’anti-inflammatoires : effet sédatif et décontractant temporaire
  • kiné (biofeedback sensitif)

Le biofeedback sensitif est une physiothérapie basée sur le retour d’informations sensorielles. C’est-à-dire que l’on va fixer des électrodes superficiels sur les muscles de la nuque et afficher l’activité musculaire du patient sur un écran (feedback). C’est un entraînement répétitif, avec tension et relaxation des muscles, qui va améliorer le contrôle de la tête par des processus d’apprentissages moteurs.

L’efficacité d’un ostéopathe

Avoir recours à un ostéopathe permettra un soulagement rapide et efficace. Lors d’une première visite, il faudra fournir les radios du rachis cervical, ainsi que les comptes rendus médicaux.

Le praticien cherchera l’origine des douleurs et prendra en compte l’aspect chronique ou ponctuel de la survenue de ces dernières. Ensuite, il procédera à la détente des muscles du cou, et redonnera de la mobilité aux vertèbres cervicales et/ou dorsales. Cela permettra de soulager rapidement la douleur. Selon l’origine du torticolis, l’ostéopathe pourra également proposer un travail crânien, une détente des muscles masticateurs et sous-occipitaux. Cela rétablira les déséquilibres posturaux éventuels.

Une ostéopathe intervenant sur un patient qui souffre de torticolis
Torticolis intervention d’un ostéopathe

Finalement, toutes ces manipulations, ainsi que les conseils donnés par le praticien (postures à adopter lors du travail, du sommeil, ou de la pratique d’un sport) permettent d’éviter les récidives.