Les céphalées sont des maux de tête récurrents, qui représentent une affection du système nerveux. Elles sont très répandues (touchent environ 50% de la population), et peuvent se traduire par des douleurs, des incapacités, et une détérioration de la qualité de vie.
Quelles sont les principales céphalées ?
Il existe de nombreuses céphalées, plus ou moins connues, que nous allons citer ci dessous.
La migraine
Qu’est-ce qu’une migraine ?
C’est une forme de céphalée qui revient de façon récurrente, et qui se manifeste souvent par le biais de crises. Elle apparaît le plus souvent à la puberté, après 35 ans, et touche principalement les femmes. Cependant, elle peut également toucher les enfants, mais de manière moins fréquente et différemment (crises plus brèves, avec des douleurs frontales, bilatérales ou abdominales).
La migraine est déclenchée par l’activation d’un mécanisme, dans les profondeurs du cerveau, qui provoque la libération de substances inflammatoires. Ce processus engendre la douleur, autour des nerfs et des vaisseaux sanguins de la tête.
Cependant, malgré le fait qu’énormément de personnes soient concernées par cette forme de céphalée, la science établit encore difficilement son origine précise. En effet, elle peut être liée au cycle menstruel ou à une fluctuation hormonale, à une hypoglycémie, à une réaction à certains aliments, etc.
La migraine peut s’accompagner de signes précurseurs (fatigue, vue trouble, tension cervicale…) ou neurologiques (flashs virtuels, picotements, perte de vision, engourdissements, perte de sensation…).
Comment savoir si c’est une migraine ?
Pour savoir si vous avez une migraine, il faut avoir connu plusieurs crises, pendant lesquelles vous aurez ressenti certains de ces symptômes :
- Mal au front et aux tempes (unilatérale : un seul côté).
- Douleur pulsatile (sensation de sentir son coeur battre) et lancinante (élancements aigus).
- Nausées et/ou vomissements.
- Hypersensibilité au son (phonophobie) et à la lumière (photophobie).
L’intensité ressentie sera moyenne à forte, et pourra être aggravé par des activités quotidiennes, et/ou sportives.
La céphalée de tension
Cette forme de céphalée est la plus fréquente, et apparaît généralement en fin de journée. Elle touche principalement les femmes, et se déclare souvent à l’adolescence. Son intensité sera de légère à modérée.
On va pouvoir en mettre 2 en avant :
- La céphalée épisodique : elle concerne environ 70% des personnes dans certaines populations, et les crises peuvent durer de quelques heures à quelques jours.
- La céphalée chronique : elle concerne 1 à 3% des adultes et se produit plus de 15 jours par an. Cette forme peut être permanente, et donc plus incapacitante.
Les douleurs seront souvent ressenties aux tempes, de façon bilatérale (des deux côtés), mais aussi en bandeau ou à la base de la nuque. Vous pouvez également avoir une sensation de pression ou de serrement.
La céphalée de tension peut être liée au stress, à la fatigue, à l’anxiété, à une tension psychologique, ou à des problèmes musculo-squelettiques cervicaux (contracture des muscles du cou…).
Quels sont les symptômes de la céphalée de tension ?
Voici les principaux signes qui vous aideront repérer cette forme de céphalée :
- Une douleur continue, modérée et diffuse, qui irradie du cou à la tête, ou inversement.
- Absence de nausées ou vomissements.
- Ne s’aggrave pas lors d’un effort.
- Peut s’intensifier en période de stress.
- Sensation d’avoir la tête lourde, ou inversement, avec des difficultés de concentration.
- Une douleur souvent associée aux muscles proches du crâne (trapèzes, sous-occipitaux, temporaux…).
La céphalée cervico génique
Elle apparaît fréquemment après un traumatisme au cou (accident de voiture, “coup du lapin”…), et il faudra consulter rapidement car les symptômes pourraient survenir tardivement. Sa durée est plutôt variable, et peut persister tout au long du dysfonctionnement.
On vous prescrira généralement une radio, pour pouvoir vous diriger vers le professionnel adapté.
Symptômes de la céphalée cervico génique
- Une douleur souvent unilatérale (un côté), qui peut provenir du cou et être perçue à la tête, au visage, ou aux deux.
- Sensibilité cervicale.
- Augmentation de la douleur en effectuant certains mouvements, ainsi qu’une perte d’amplitude ces derniers.
L’algie vasculaire de la face
C’est une céphalée primitive, très rare (moins d’un adulte sur 1000), qui touche principalement les hommes, à partir de l’âge de 20 ans.
Voici quelques informations connues à ce jour :
- Mal de tête récurrent, fréquent (plusieurs fois par jour).
- Crises brèves et sévères pouvant se localiser dans ou autour d’un oeil (peut rougir ou larmoyer).
- Paupière tombante et/ou enflée.
- Nez qui coule ou bouché du côté affecté.
Quelles sont les autres causes des maux de tête?
Plus rarement, les céphalées peuvent provenir de divers soucis de santé tels que :
- Certaines maladies infectieuses (grippe, sinusite, mononucléose infectieuse…).
- Un glaucome.
- Une hypertension artérielle mal contrôlée.
- À la suite d’un trauma crânien.
- L’intoxication au plomb, ou chronique au monoxyde de carbone.
- La maladie de Horton chez les personnes âgées (maladie chronique due à l’inflammation des artères temporales).
- La prise importante d’alcool, qui entraîne des maux de tête au réveil, souvent dû à :
- la déshydratation par l’élimination excessive d’eau.
- certains composants toxiques.
- la perturbation du cycle de sommeil.
- Une surconsommation de médicaments avec une douleur oppressante, persistante et des symptômes plus aigus au réveil.
ATTENTION : Un mal de tête brutal peut être dû à :
- Un AVC (accident vasculaire cérébral).
- Une méningite.
- Une hypertension intracrânienne (causée par la présence d’une masse cérébrale).
- Une hémorragie méningée (sang dans les méninges qui sont constituées de 3 membranes qui protègent le cerveau, le cervelet, le tronc cérébral et la moelle épinière).
Quels sont les traitements envisageables ?
Lorsque vous consulterez votre médecin, il commencera par vous prescrire une radio. En effet, cela permettra de cibler la céphalée, mais aussi de vous diriger vers le professionnel adapté pour entreprendre le traitement (kinésithérapeute, ostéopathe, chiropraticien…).
Le chiropraticien va se concentrer principalement sur la colonne vertébrale, les articulations et les muscles, alors que l’ostéopathe se préoccupera du corps tout entier. Il pourra par exemple travailler sur le diaphragme, car les tension à ce niveau là peuvent remonter vers les muscles du cou.
Que va faire un chiropraticien ?
Les séances de chiropracties ont de très bons résultats, et vont diminuer l’intensité et la fréquence des crises. Le chiropraticien va faire un travail musculaire (taping…), une mobilisation ou manipulation articulaire, des exercices d’étirements, de renforcement, ou de stabilisation.
Il pourra également vous donner des conseils :
- Posturaux.
- Ergonomiques.
- Nutritionnels (proposer de tenir un journal alimentaire pour vérifier si certains aliments sont les déclencheurs).
Pourquoi consulter un ostéopathe en cas de migraines ?
Avoir recours à des séances d’ostéopathie sera bénéfique car cela va :
- Améliorer le drainage du cerveau.
- Faire baisser la pression et libérer les tensions musculaires.
- Réduire les crises, atténuer la douleur.
- Permettre de diminuer la prise de médicaments (anti douleurs).
La plupart des céphalées prennent leur origine au niveau des vertèbres cervicales (95% des cas) et du nerf trijumeau.
Mais qu’est ce que le nerf Trijumeau ?
Une atteinte du nerf trijumeau, cause fréquemment des céphalées (maux de tête) aiguës, paroxystiques, et récidivantes. Elle entraîne des douleurs majeures, qui peuvent être très handicapantes et sources d’une détresse psychologique majeure dans les cas sévères.
Ce nerf joue donc un rôle important car il va fournir les ¾ du visage, certains vaisseaux sanguins du cerveau, ainsi que les méninges. Lorsque ce dernier est irrité au niveau des racines, un signal douloureux est transmis le long de son trajet, et la douleur sera différente selon le nerf touché :
- Projetée vers le front, les tempes, l’oeil et la mâchoire.
- Ressentie sur l’occiput (arrière de la tête) ou sur le sommet du crâne.
Comment se passe une séance ?
Pour les céphalées chroniques, on constate généralement (80%) une efficacité en 2 séances :
- 1ère : on va tester la réactivité de la personne par le biais d’une préparation musculaire et d’une mobilisation douce
- 2ème : 10 jours après, on va effectuer d’autres manipulations.
Si de réels progrès ne sont pas constatés, il faudra revoir le diagnostic.
La consultation avec un ostéopathe sera déconseillée dans certains cas :
- Personnes ayant les artères fragiles (athérosclérose : artères bouchées par des plaques d’athérome).
- Femmes fumeuses sous pilule.
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