Les douleurs lombaires sont synonymes de la lombalgie. En effet, ce terme sert à définir les diverses douleurs localisées dans la zone lombaire du dos. Comme il existe de nombreuses pathologies, nous en développerons quelques-unes dans d’autres articles (lombalgie aiguë ou chronique, sciatique, hernie discale, etc.)

Pour le moment, on va s’intéresser à la composition de votre dos, et à la localisation de la douleur lombaire.

Image scanner d'une colonne vertébrale avec tension au niveau des lombaires.
Scan des lombaires

Quelle est la composition de notre colonne vertébrale ?

Il est important de connaître la composition de votre colonne vertébrale (rachis), car cela peut vous aider à comprendre les différents maux de dos existants. Elle se situe au milieu du dos, repose sur le bassin, et sert de support aux côtes et au crâne.

La colonne vertébrale, une architecture complexe

La colonne (ou rachis), est composée de 24 vertèbres (33 si on compte celles du sacrum et du coccyx qui sont soudées), réparties en 5 groupes, ou segments rachidiens. On aura donc :

  • 7 vertèbres cervicales
  • 12 thoraciques
  • 5 lombaires
  • 5 sacrées
  • 4 coccygiennes ( peuvent varier de 3 à 5)

Que sont les vertèbres ?

Chaque vertèbre (de forme cylindrique) est recouverte d’une fine couche de cartilage, et possède une ouverture qui forme le canal spinal ( qui protège les nerfs spinaux). Les facettes articulaires et les disques intervertébraux permettent de les relier entre elles.

En effet, entre chaque vertèbre non soudée, il y a un disque intervertébral, qui est un cartilage fibreux et dense entourant un noyau central élastique (le noyau pulpeux). Les disques ont un rôle d’amortisseurs, et ils vont absorber les chocs. 

L’ensemble des vertèbres est maintenu par des groupes de ligaments (de façon rigide, mais souple), et de muscles.

À quoi servent les muscles ?

Les muscles viennent maintenir la structure, assurant ainsi la stabilité et la mobilité de la colonne :

  • 2 muscles iliopsoas : longent les 2 côtés 
  • 2 muscles érecteurs du rachis : longeant l’arrière
  • plusieurs muscles paraspinaux courts qui passent entre les vertèbres
  • les muscles abdominaux : ces derniers soutiennent le contenu abdominal et participent à la stabilisation du rachis. Ils vont de la partie inférieure de la cage thoracique jusqu’au bassin.

Les muscles rattachés à la colonne nous permettent de bouger, mais ils soutiennent aussi la charge exercée par le haut du corps sur le rachis. Si certains de ces muscles sont tendus, faibles ou déséquilibrés, la pression peut entraîner une usure excessive des autres structures.

Exemple

Prenons pour exemple la hernie discale : la pression exercée sur le disque intervertébral entraîne une déformation de son centre (nucléus pulposus) et l’engage vers l’arrière. Cela compresse les nerfs spinaux, ce qui entraîne une douleur lombaire. Pour certains patients, la douleur peut être ressentie dans les régions voisines, ou les nerfs spinaux en provenance du bas du dos (au niveau de la fesse, la jambe, le pied du côté atteint).

Qu’il y a t-il à l’intérieur de la colonne vertébrale ?

Le rachis abrite une partie du système nerveux : la moelle épinière.

Le long de cette dernière, à travers les espaces ménagés entre les vertèbres, on a les nerfs spinaux, qui se connectent à l’ensemble des nerfs de l’organisme. Par exemple, en cas de blessure au niveau de la colonne, si les racines spinales sont comprimées ou compressées, on pourra ressentir des douleurs dorsales.

La colonne inférieure 

La colonne vertébrale possède trois courbures principales (qui vont lui donner une forme de S inversé) :

  • cervicale
  • dorsale
  • lombaire

La partie lombaire relie le thorax au bassin et aux jambes, et va permettre des mouvements de rotation, de flexion, et de torsion. Elle donne également la force pour se tenir debout, marcher, porter des charges, etc. En conséquence, une douleur au niveau lombaire peut affecter la qualité de vie, car cette partie de la colonne est impliquée dans la majorité des activités quotidiennes.

Un homme qui souffre de douleurs lombaires
Homme ayant des douleurs aux lombaires

Comment soulager les douleurs lombaires ?

Il existe de nombreuses solutions pour diminuer les douleurs lombaires, mais nous allons vous en donner trois exemples ici.

L’exercice

Les exercices permettent de :

  • réduire la pression dans les structures du bas du dos
  • détendre, conditionner et raffermir vos muscles abdominaux et dorsaux (muscles du tronc)
  • prévenir la récurrence des douleurs lombaires.

On a par exemple la Méthode McKenzie qui est un programme d’exercices communs pour la douleur lombaire. Pour les patients ayant une hernie discale postérieure, le fait de s’étendre sur le ventre réduit la pression exercée sur les disques. Si votre condition le permet, effectuer des mouvements d’extension permet d’étirer et de détendre doucement les muscles.

Les médicaments

Chaque douleur peut avoir une cause différente. C’est pour cela qu’il faut préalablement consulter son médecin, pour qu’il puisse vous prescrire des analgésiques adaptés. Certains vont aider à détendre les muscles, d’autres vont diminuer la douleur.

Les techniques de relaxation et thérapies cognitivo-comportementales

Ces méthodes peuvent soulager divers maux de dos, car elles influent sur le cerveau. En effet, celui-ci perçoit la douleur, mais est aussi responsable de la modulation des signaux de cette dernière.

Lorsque les structures du dos sont endommagées, les signaux de douleur remontent le long de la colonne, à travers la moelle épinière. Ils vont ensuite arriver dans la région du cerveau percevant la douleur (le cortex somatosensoriel).

Lors de ce voyage, le signal n’est pas transmis directement car il passe au minimum par deux stations relais (la moelle épinière et le thalamus). C’est donc à ce moment là que le cerveau peut moduler les signaux de la douleur.

La première station relais se situe dans la corne dorsale de la moelle épinière lombaire. Les signaux de douleur générés dans le bas du dos passent d’un neurone sensitif à un neurone relais dans la moelle, puis remontent jusqu’au cerveau. Ces derniers peuvent être réduits ou freiner par un type spécifique de neurone qui va renvoyer un signal directement au cerveau. En effet, moins il y a de signaux qui arrivent au cerveau, moins nous ressentons la douleur. Mais inversement, si nous sommes stressés, cette dernière peut augmenter.

Des études ont montrées que les patients souffrant de dépression et/ou d’anxiété ressentent davantage la douleur.