La lombalgie, qui correspond à une douleur lombaire, est une pathologie très fréquente (50 % chez les plus de 60 ans). Elle est d’origine bénigne (dans 9 cas sur 10) et s’améliore généralement en quelques semaines. En effet, on peut distinguer la lombalgie aiguë (durée de quelques jours à trois mois), et la chronique (3 mois à plusieurs années).

Les lombalgies résultent souvent de problèmes liés au système musculosquelettique (en particulier de la colonne vertébrale, y compris des os qui la composent (vertèbres), des muscles, et des ligaments qui la soutiennent). Cette pathologie équivaut à 70% des maux de dos, et touche entre 66% et 75% de la population adulte (soit 7 à 8 personnes sur 10).

Cependant, les causes réelles de la lombalgie restent floues, mais les praticiens adaptés pourront trouver celles responsables de votre mal de dos. En effet, une zone en tension dans le bas du dos va venir déclencher une contraction réflexe des muscles de la région lombaire (à l’origine de la douleur), dans le but de protéger la zone.

Lombalgie aiguë ou chronique ?

En terme de fréquence, on va pouvoir différencier la lombalgie aiguë (fréquente) de celle qui sera chronique. Cette pathologie atteint le rachis lombaire, qui est la partie passe de la colonne vertébrale. Généralement la douleur (souvent notée 8 ou 9 sur 10 par les patients) s’accompagne d’un trouble fonctionnel (difficulté à bouger ou à effectuer certains mouvements, un blocage, etc.).

En règle générale, la lombalgie peut aussi s’accompagner de douleurs neurologiques telles que :

  • la sciatique
  • la cruralgie (compression ou inflammation d’un nerf au niveau des vertèbres lombaires.
Une femme qui souffre d'une lombalgie chronique
Mauvaise position au bureau

Les deux pathologies sont liées car ces nerfs sortent au niveau de la colonne lombaire. En effet, cela peut venir les irriter et causer des douleurs (de type brûlure ou décharge électrique au niveau des membres inférieurs). 

La lombalgie aiguë

La forme aiguë, va pouvoir durer de quelques jours à environ 3 mois. Cette lombalgie va toucher 90 % de la population, au moins une fois dans sa vie. 

Quelles sont les causes ?

La lombalgie est souvent causée par :

  • des traumatismes : chutes, mauvaises postures, tassement discal, arthrose, accident de voiture, etc.
  • les accidents affectant directement la structure : fractures, entorses, déchirures musculaires, irritation ou inflammation des muscles du bas du dos, etc.

D’autres mécanismes peuvent également en être la cause tels que :

  • le lumbago : lié à un faux mouvement
  • les douleurs projetées : liées à la souffrance d’un organe, par exemple le rein.  
  • les règles douloureuses (dysménorrhée) : douleurs au niveau du bas du ventre, pouvant s’étendre aux reins et au bas du dos.

En effet, la lombalgie, en général, peut être causée par diverses choses telles que des problèmes au niveau des disques, des os, des vertèbres, des muscles, ou des ligaments. Cette dernière est souvent liée à une lésion musculaire, tendineuse, ou ligamentaire, qui peut être le résultat d’un effort inhabituel, un traumatisme, des micro-traumatismes répétés, etc.

Le passage de la lombalgie aiguë à la chronique 

En plus du cas dans lequel une lombalgie aiguë n’a pas été traitée, ou mal soignée (et qui perdure dans le temps), plusieurs facteurs peuvent aboutir à une aggravation de la pathologie :

  • anatomiques : lésions toujours présentes malgré un traitement
  • psycho-sociaux : le patient ne se sent pas soutenu par son entourage, il est pessimiste, il a des soucis personnels ou professionnels, il a peur de la douleur ou la gère mal, etc.
  • un long arrêt de travail, un repos prolongé, l’absence d’activité physique, la peur de bouger : peuvent aggraver la douleur

Mais aussi des facteurs liés au patient, ou à l’environnement :

  • la génétique
  • les maladies du disque intervertébral
  • les maladies dégénératives : maladie de Scheuermann, ostéoporose, arthrose, etc.
  • l’âge

La lombalgie chronique

Cette forme de lombalgie se différencie par la durée de la douleur, qui pourra avoir un impact sur la qualité de vie, et qui pèsera sur l’aspect physique et psychologique du patient. En effet, la douleur persistera plus de trois mois, et pourra être associée à des irradiations dans les membres inférieurs (fesses, cuisses, jambes).

Lors de la consultation, le professionnel de santé vers lequel vous aurez été redirigé :

  • mettra en place des stratégies de réadaptation du rachis à l’effort (plus on pratiquera une activité, moins on aura de douleurs)
  • vous expliquera la maladie, et vous rassurera.

Les causes de la lombalgie chronique

Comme pour la lombalgie aiguë, les causes de la douleurs peuvent venir des différentes structures composant le dos (disques, nerfs, vaisseaux, vertèbres, muscles, etc.).

En effet, elle peut être causée par :

  • des maladies dégénératives : arthrose, hernie discale, spondylolisthésis, etc.
  • des pathologies inflammatoires : spondylarthrite ankylosante, etc.), ou de croissance (scoliose, etc.)

Lors de la consultation, le praticien va essayer de comprendre ce qui se passe chez un patient. En effet, il va essayer de trouver la cause du mal de dos (très souvent les disques), même si généralement plusieurs parties seront concernées.

Autres causes mises en avant

On peut également citer d’autres causes possibles de la lombalgie telles que :

  • L’arthrose : dégradation du cartilage recouvrant l’extrémité des os des articulations. Elle est fréquente avec l’âge et peut toucher les chevilles, les genou, les doigts, et parfois la colonne
  • La spondylolisthésis : problème au niveau de la formation du squelette (congénital ou traumatique). C’est le glissement d’une vertèbre par rapport à une autre, et cela peut entraîner des douleurs lombaires.
  • L’ostéoporose : porosité des os dû à un manque de calcium, de vitamines D, et de minéraux en général. Il y aura une diminution de la densité osseuse, ce qui expose davantage les os aux fractures. Cette pathologie est souvent constatée chez les femmes après la ménopause, et entraîne une déformation du bas du dos, ainsi que des douleurs lombaires et dorsales.
  • La scoliose : déformation de la colonne vertébrale, qui amène cette dernière à s’incliner légèrement sur un côté. Cela se traduit par des côtes plus rapprochées d’un côté, et des vertèbres plus éloignées de l’autre.
  • La dégénérescence discale : les disques (qui contiennent beaucoup d’eau) perdent de leur solidité et se déshydratent. Cela les affaiblit, et peut entraîner une fissure. La déshydratation du disque résulte de plusieurs facteurs : 
    • l’âge (plus de risques après 45 ans, à cause du vieillissement des cellules)
    • le port de charges lourdes, avec de mauvaises postures
    • l’obésité
    • garder la position assise ou debout trop longtemps
    • fumer (car cela réduit l’apport en oxygène dans la colonne)

La dégénérescence peut aboutir sur une hernie discale après plusieurs années.

  • Hernie discale : se manifeste par des douleurs lombaires, provoquées par l’affaiblissement d’un disque intervertébral. Ces dernières augmentent au fil des jours, et peuvent irradier vers la jambe, la cheville et le pied. En effet, le noyau du disque peut avancer, à travers l’anneau fibreux (lésé ou abîmé), et venir comprimer les racines nerveuses.